Pourquoi faut-il urbaniser son système d’information dans le Cloud ?
Quand le système d’information d’une entreprise s’enrichit de différentes applications, en local (OnPremise) et dans le Cloud, maintenir une démarche d’amélioration continue de la performance fait partie des besoins essentiels. C’est dans ce cadre qu’entre en jeu l’urbanisation du système d’information. Il s’agit d’une démarche indispensable pour garantir le bon fonctionnement de l’entreprise et même booster sa performance, découvrez pourquoi dans cet article…
Pourquoi procéder à une urbanisation du système d’information ?
L’urbanisation du système d’information constitue un besoin de plus en plus pressant pour les entreprises au fil des années. En effet, plus les années passent, plus elle accumule des informations dans les bases de données. Certaines d’entre elles comme celle de l’ERP sont stratégiques et d’autres moins indispensables et même parfois redondantes. Quand elles s’accumulent, les logiciels deviennent moins performants et ont besoin d’être réorganisés et nettoyés. Il serait donc temps d’urbaniser ou de les réaménager (à l’image des travaux d’urbanisation des villes) par catégorie et fonctionnalités et de se débarrasser de tout ce qui est inutile.
L’urbanisation du système d’information en principe
L’urbanisation du système d’information vise à rendre les installations informatiques en tout genre à être plus efficaces. Cela inclut bien évidemment les systèmes d’exploitation, les logiciels et les applications en tout genre. Les changements à opérer toucheront à la fois l’aménagement de l’espace où ces équipements sont entreposés et la réorganisation de leurs contenus. En outre, chaque modification à faire prend en compte les besoins futurs de l’entreprise en fonction de son champ d’intervention et les évolutions à prévoir sur l’informatique elle-même.
Le processus d’urbanisation du système d’information
L’urbanisation du système d’information passe par plusieurs étapes bien distinctes. La première concerne l’inventaire des appareils en place, de leurs fonctions, de leurs logiciels, de leurs contenus… Chaque élément est bien analysé à la fois dans son utilité que dans ses interactions avec les autres installations ou applications. Toute cette opération a pour but de réussir à créer un schéma d’organisation clair où les composants sont reliés entre eux en fonction de leur interactivité et de leurs rôles. Une fois les objectifs à atteindre bien définis dans la 1re étape, passons maintenant à l’étape suivante : l’étude d’impact ou l’analyse des répercussions des changements à entreprendre afin de s’assurer qu’ils se passent en douceur. Ce n’est qu’après qu’on suit le plan préétabli. En gros, il faudrait faire des mises à jour à la fois du matériel, des serveurs et de la base de données. Le responsable de l’urbanisation du système d’information procède aussi à la mise en valeur des données les plus importantes. L’urbanisation du système d’information est une affaire de professionnel. Il est recommandé de faire appel à un expert pour pouvoir réussir son projet en entreprise. L’équipe de consultants trouvée aura un regard neuf et objectif sur votre SI. Elle y apportera son expertise afin de le rendre fonctionnel, flexible et plus en adéquation avec vos besoins.
Urbaniser permet de mieux gérer le projet de transition vers le cloud
Mettre en œuvre et réussir un projet d’évolution vers le Cloud exige de bien manager les risques… Les risques perçus sont largement évoqués sur les forums du Web : intrusions malveillantes, virus, failles logicielles, défaillances matérielles, pertes de données… et l’on peut comprendre la réticence de certaines entreprises à déporter hors de leurs propres centres de traitements leurs données, sensibles ou non. Cependant ces menaces, bien que réelles, sont largement prises en charge par les politiques de sécurité des opérateurs Cloud. Lors des négociations contractuelles, le client potentiel peut obtenir une description de la politique de sécurité appliquée, il peut parfois négocier une politique spécifique et renforcée, et même auditer régulièrement son exécution. Mais au-delà du choix du « meilleur » prestataire, inhérent dans tout projet informatique et notamment dans les projets ERP dans le Cloud, les risques liés à la transition dans le Cloud sont à chercher ailleurs. On les retrouve en particulier en amont, pendant et après la bascule du SI vers la plateforme Cloud.
Transformer l’architecture du SI
Pour les contrats de type IaaS et PaaS, en préambule de tout projet de migration dans le nuage, il faut garder à l’esprit que l’architecture informatique du prestataire peut ne pas correspondre (et ne correspond généralement pas) à l’architecture initiale de son SI. Une phase préparatoire nécessaire pour réussir sa migration va donc consister à transformer l’architecture de son SI pour qu’elle puisse fonctionner correctement dans le Cloud. En effet peu de SI sont adaptés de façon initiale et dans cette perspective, la virtualisation et la standardisation des composants du SI sont des facteurs clés. Les architectures proposées par les opérateurs sont basées sur la virtualisation et un catalogue limité de composants disponibles. Ces derniers permettent au client de constituer chacun des éléments de la plateforme cible (systèmes d’exploitations, middleware, base de données…). Ils sont souvent proposés pour un nombre restreint de versions courantes et supportées par les éditeurs partenaires.
Or, l’actualisation des composants des SI n’est fréquemment pas une tâche prioritaire au sein des entreprises. Bien souvent, une grande partie des applications en production intègrent des composants spécifiques qui ne sont pas maintenus dans les dernières versions des éditeurs. Il n’est pas rare même que des SI reposent sur des composants dont les versions ne sont plus supportées. Passer au Cloud, c’est se contraindre avant la bascule, à migrer ses applications vers la virtualisation, intégrer des composants standards et à jour, puis à gérer rigoureusement l’actualisation des composants intégrés dans le SI. Il faut apprendre à gérer ses configurations dans le temps : l’architecture du SI va devoir évoluer au rythme des mises à jour du provider.
Lorsque l’on souscrit à une offre SaaS, il faut savoir que c’est souvent le prestataire opérateur qui va décider de la date de mise à jour d’une nouvelle version, comme cela doit être précisé dans le contrat. Cette mise à jour sera alors disponible simultanément pour tous ses clients. Cet aspect doit être anticipé par l’entreprise : la gestion des changements et de la synchronisation, de la formation des utilisateurs… sont des aspects très importants et gérés différemment de ce qui est fait dans une DSI interne.
Le Cloud peut révolutionner la productivité d’une entreprise, mais aussi bouleverser la façon de travailler de sa DSI. Son enjeu majeur se résume en trois mots : maîtriser son externalisation. Contrôle des niveaux de service, gestion des changements, information des utilisateurs, accompagnement dans la durée, opérations en dehors de la plateforme… vont devenir le quotidien de la DSI. La DSI et l’entreprise doivent apprendre à travailler autrement et en particulier adopter une maîtrise d’ouvrage forte face à leur prestataire afin de contrôler le fonctionnement des SI externalisés, l’adéquation aux exigences de sécurité, les SLA (Service Level Agreement), piloter financièrement le contrat… Cette fonction de maîtrise d’ouvrage est essentielle et doit avoir été aménagés au sein de la DSI.
Un autre point de vigilance concerne le support aux opérations, en particulier dans le cadre d’un ERP dans le Cloud avec de nombreuses connexions et passerelles vers des SI internes, les clients, les partenaires… il sera crucial de définir clairement en amont qui va exploiter, qui va assurer la gestion des incidents, en bref toutes les opérations habituellement menées dans un SI en exploitation. Les deux options (délégation ou conservation de l’exploitation) sont à envisager au cas par cas pour chaque application, en fonction des compétences et besoins des deux parties.